Le cycle menstruel fait actuellement partie d’un des domaines les plus étudiés au sein des sciences du sport. La professionnalisation du sport féminin rend nécessaire la prise en compte de tous les éléments pouvant impacter la performance, dont le cycle menstruel pourrait faire partie.
À ce titre, cette étude proposait d’étudier l’impact du cycle menstruel sur la performance physique observable et psychologique perçue des joueuses d’un centre de formation élite.
Notre protocole durait alors 9 semaines (1 semaine de familiarisation + 8 de tests). La durée du protocole de 9 semaines permettait de s’assurer que toutes les joueuses considérées dans l’étude seraient sujettes à un cycle menstruel complet (28 jours). Nous avions fait le choix de diviser en deux parties égales (de 14 jours) le cycle complet, pour obtenir une phase folliculaire, suivie d’une phase lutéale. Chaque phase de 14 jours était alors divisée en 2 semaines de 7 jours. Notre choix de diviser chaque phase en deux semaines s’expliquait par le fait que dans le football, la planification de l’entrainement se construit majoritairement à l’échelle de la semaine.

Dans une semaine type d’entrainement, les joueuses étaient testées sur deux aspects : physique et psychologique. L’aspect physique des joueuses était testé en utilisant un Illinois Agility Test réalisé deux fois, à J+2 et J-2. L’aspect psychologique était testé en utilisant le Hooper questionnaire que les joueuses remplissaient chaque jour. La RPE était également relevée après chaque entrainement. Afin de connaître l’état du cycle menstruel de chaque joueuse, celles-ci remplissaient chaque jour un questionnaire anonyme leur permettant d’indiquer la présence ou non de saignement.

Suite au relevé de toutes les données, 5 types de comparaison ont été réalisées permettant de répondre aux questions suivantes :
1) Existe-t-il une différence dans les performances entre les phases folliculaires et lutéales ?
2) Les semaines 1 des phases folliculaires et lutéales diffèrent-elles en termes de performance ?
3) Les semaines 2 des phases folliculaires et lutéales diffèrent-elles en termes de performance ?
4) Existe-t-il des variations de performance entre les deux semaines de la phase folliculaire ?
5) Existe-t-il des variations de performance entre les deux semaines de la phase lutéale ?
En réalisant toutes ces comparaisons, aucune différence n’a pu être mise en avant, quel que soit la semaine, ou phase du cycle menstruel en utilisant les tests d’Illinois Agility Test, de Hooper questionnaire, ou de RPE.